lundi 31 mars 2008

Quel tourisme pour Anzère ?



Pour ce qui est du développement de « sa » station Anzère, Ayent, comme à Crans Montana s’imposerait un moratoire, quant à ses options concernant l’immobilier, afin de bien savoir quel parti prendre à l’avenir, les surfaces constructibles n’étant pas extensibles.

Laissons de côté la problématique « lits froids-lits chauds » qui ne peut être pertinente que sur une période annuelle donnée si l’on pose dans le même temps la question de savoir quelles infrastructures privées ou publiques il importe d’y amortir.

La première question est « Anzère pour quoi faire ? ». Est-ce un enfant qu’il faudra bien un jour émanciper auquel Ayent a donné le jour ou bien un « outil-esclave » à sa disposition pour apporter à Ayent un simple complément de ressources dont son territoire, propre à l’installation d’une station de ski, pouvait lui permettre de prétendre. Que cette commune exploite en direct ou non ce domaine propre aux sports d’hiver.

Si c’est de cette dernière option dont il s’agit, toutes les constructions sur la station ne sont que « bonus » et la Commune n’a pas à se soucier d’autres infrastructures de vie sur la station. Si au contraire, il s’agit de donner à Anzère la capacité à devenir adulte, autonome et autosuffisant il en va tout autrement.

Dans ce cas il importe de mettre en route le cercle vertueux de toute communauté qui est de laisser s’y implanter ou ré-implanter un réseau de commerces et de services, propre à permettre la vie du village sur une plage de temps la plus large possible, pour ne pas dire permettre à une « certaine » population d’y vivre toute l’année. Et là, étudier la situation de sa voisine « Crans-Montana », ou simplement comparer les solutions, ne me semble pour le moins inapproprié quand on sait que ce groupement de communes est 10 fois plus important et que les effets de seuils ne sont pas comparables.

Par contre de la même façon que le ferait un industriel pour son parc de machines ou de locaux d’exploitation, la durée d’utilisation annuelle des infrastructures et leurs destinations doivent être prises en compte. Et pour ce qui est de l’immobilier, c’est en dizaines d’années qu’il faut raisonner. Une simple rétrospective de ces 5 dernières années et de l’enneigement de 2008, doit conduire à une certaine flexibilité des infrastructures, pour que les années de vaches grasses compensent les années de vaches maigres. Une prise en compte d’un éventuel réchauffement climatique, comme la fonte des glaciers qui est dénoncée par certains organismes ici, doit, lui aussi faire réfléchir à un positionnement ou non du « tout sports d’hiver » !

Parce qu’entre nous, un village à 1.500 m d’altitude et exposé sur le versant sud des Alpes valaisannes pourrait, peut-être, avoir d’autres atouts que celui d’y venir, une seule saison par an, glisser sur des pistes enneigées. Et si cette réflexion d’utiliser Anzère à d’autres fins et pour une autre clientèle que celles des amoureux de la neige était « la » solution complémentaire sur les 3 autres saisons et la seule bonne réponse à donner aux problèmes des « lits froids » ?

mercredi 26 mars 2008

Voilà la piste pour les vrais débutants au ski !


Nos amis Rosmarie et Hansruedi Gschwind-Kaufmann du chalet "Dom" me font passer cette photo datant de la fin des années 80. Je me fais un plaisir de la partager avec vous.


Une solution pour changer le Village d’Anzère ?

Il faut libéraliser la vente immobilière aux étrangers en station touristique !

La première raison à cela et en particulier sur Anzère, c’est l’état de la station et l’histoire de ces 30 dernières années. La voie prise ne marche pas! De mon point de vue, Anzère se meurt et les immeubles ne sont pas entretenus comme ils devraient l’être. A qui la faute ? Pour quelle raison constatons-nous cet état de fait ?

Je ne l’ai pas connu mais ceux qui sont sur Anzère depuis l’origine de la station me l’ont dit. Avant il y avait une vie importante sur le Village et cette vie disparaît tous les ans un peu plus. Avant il y avait, entre autres, une piscine couverte, fermée depuis longtemps, des groupes pour diverses activités et même un club de curling. Et je ne parle pas des commerces qui ferment, chaque année un peu plus et ce, au delà du phénomène de fermeture des petits commerces en général.

Quelle serait la cause de cette désaffection ? Je pense que "qui n’avance pas recule" et qu’à Anzère les choses n’ont pas évolué comme elles auraient pu le faire. Je pense qu’une des causes est la restriction de vente de biens immobiliers aux étrangers. Lorsque l’on achète un bien immobilier, c’est souvent un investissement important et au delà de pouvoir le louer ou d’en profiter, l’intérêt général de cette opération est dans la plus-value normale escomptée. Or je peux dire qu’à Anzère cette plus-value n’existe pas. Il s’agirait plutôt de subir des moins values, c’est à dire qu’en francs constants, le prix a baissé. Est-ce normal qu’un bien immobilier acheté 250.000 FCH en 1985 soit revendu en 2005, c’est à dire 20 ans plus tard, 200.000 FCH ? Cela conduit depuis des dizaines d’années, à ce que des propriétaires, plutôt que de vendre à perte, préfèrent conserver leurs biens. Même sans y aller, ni les louer d’ailleurs, mais en y investissant que le strict minimum en attendant une hypothétique "remontée" des prix sauf si.... alors, leurs biens ne valent plus rien!

Car cet "immobilisme" a surtout une conséquence, celle que le parc immobilier vieillit et bien sur, la station d’Anzère avec ! Lorsqu’il y a un marché actif, à chaque nouvel arrivant, il y a bien souvent remise à neuf du bien et avec un roulement c’est tout le parc qui change d’aspect au fil des années. De nouveaux propriétaires, majoritaires alors en AG vont refaire les accès et embellir au goût du jour. Ici, ce à quoi l’on assiste, c’est au spectacle d'un parc immobilier ancien, qui devient obsolète pour vraiment intéresser une clientèle nouvelle. Et à côté de nouvelles constructions, à des prix au mètre carré parfois de plus du double pour les nouveaux "entrants". Dans ces conditions, sauf à bientôt démolir les anciens immeubles que l’on n’a pas su entretenir, cela donne immanquablement un aspect vieillot à la station, ce qui lui est globalement défavorable.

Il faut donc, tirant les conséquences de ces 30 dernières années, relancer le marché de l’immobilier ancien sur Anzère afin, s’il n’est pas trop tard, de refaire une beauté à notre village et par contrecoup de relancer toutes ces activités perdues, pour le bien de toute la collectivité. Pour ce faire il n’y a pas besoin d’argent public, qui pourrait être demandé à des contribuables qui ne sont pas disposés à financer une croissance qu’ils réfutent, mais d’ouvrir le marché immobilier d’Anzère Village à la clientèle étrangère pour "puiser" dans sa diversité.

Car pour Anzère, en particulier, par la diversité plus importante de ces résidents même occasionnels, cela aurait l’avantage d’étaler tout au long de l’année les périodes de fréquentation de notre station. En effet, même si ces biens immobiliers restaient des résidences secondaires, elles seraient occupées par des ressortissants de pays voisins qui n’ont pas forcément les mêmes dates de vacances que sur le territoire suisse. Ces résidences secondaires pourraient aussi être utilisées par des personnes retraitées qui viendraient y passer, en dehors de la saison de neige souvent évitée par ces personnes pour des problèmes liés à leurs difficultés à se déplacer, une grande partie de leur villégiature.

On voit bien qu’avoir réservé aux seules personnes domiciliées en Suisse, la capacité d’acquérir un quota trop important de biens immobiliers sur Anzère – actuellement d’après certaines informations ce sont près de 80% des propriétaires du parc immobilier de la station qui sont suisses – ne « fluidifie » pas assez le marché de l’ancien, ni ne dynamise pas assez non plus le neuf, d’ailleurs. Une telle décision conduirait immanquablement et sans argent public, à l’amélioration « mécanique » des vieux immeubles de la station et serait le vrai point de départ de la « relance » du Village.

lundi 24 mars 2008

Lits froids, lits chauds !

C’est le maître-mot du tourisme valaisan en ce moment. Pour quelle pertinence pour quelles finalités ? Je ne vais pas prendre position pour l’ensemble du canton où, certainement, les problèmes sont divers et tiennent souvent pour partie à des particularismes liés à la situation et à l’historique de chaque station touristique.

Car on parle bien de « lits chauds et lits froids » dans seulement les endroits de villégiature saisonnière. Car dans la plaine où sur le coteau de proximité cela, bien sur, n’est pas le problème. Alors je vais axer ma réflexion sur Anzère où j’habite depuis bientôt 3 ans.

Il faut d’abord dire qu’Anzère est une station de tourisme, ce qui définit d’abord que l’on y trouve pendant la saison touristique 3 à 4 fois plus de résidents au minimum qu’en dehors de cette période. Anzère se trouve dans les Alpes et à 1.500 m ce qui signifie aussi qu’Anzère est une station dédiée principalement aux sports d’hiver. Et son domaine skiable et ses installations de « remonte-pentes» en atteste. Alors parlons-nous ici de lits chauds ou lits froids durant la saison du tourisme d’hiver ou de cette problématique pour toute l’année et encore pour quelle finalité.

S’agit-il de manque de lits disponibles sur cette période pour amortir les installations de sports d’hiver ou bien de amplitude de cette période ou encore de l’enneigement de la station, irrégulier selon les années. Car là tout le monde le comprendra les solutions sont bien différentes et hormis pour le premier point, la problématique n’est pas immobilière. Alors vouloir trouver des solutions, passant pour remédier à cet état de fait, par des réponses immobilières me semble un « faux-nez » cachant d’autres motivations par ceux qui en usent.

Et ce bilan annuel ou saisonnier de lits froids pour quelles finalités qui pourraient être du domaine des collectivités locales ou cantonales ? S’agit-il du problème de la fermeture de nombreuses surfaces commerciales et ceci même en période de forte affluence ou bien du manque de commerces en basse-saison ? Je crois qu’en l’espèce il faut connaître les raisons des fermetures de ces dits commerces et les raisons qui font que personne ne souhaite en prendre la suite.

Le problème de la fermeture de petits commerces est général et survient même dans les agglomérations où les gens vivent et travaillent à l’année. Cela tient au fait du développement des moyennes et grandes surfaces, aux habitudes de vies qui évoluent et du fait des couples dans lesquels les deux conjoints travaillent, ce qui n’était pas encore autant le cas il y a 20 ou 30 ans. Quant à ce qui se passe sur ce plan dans une station touristique, depuis que je fréquente ces endroits, que ce soit à la mer ou à la montagne, la majorité de ces commerces saisonniers étaient tenus par des commerçants partageant leur activité entre la mer l’été et la montagne l’hiver. Veulent-ils toujours autant travailler ? Ne veulent-ils pas, quand la saison est bonne à un endroit, y faire six mois d’activité à plein temps et prendre 6 mois de l’autre pour des activités non commerciales, voir le repos ?

Dans ces conditions, la « renaissance » de commerces à Anzère passe par la seule volonté de celles et ceux qui veulent venir y ouvrir un commerce et la clé de leur succès est d’abord que la station soit très fréquentée au moins 6 mois de rang. Par contre s’il s’agit de mieux amortir les installations propres aux sports d’hiver, il importe avant tout que l’offre soit assez diversifiée pour satisfaire toutes les demandes de ceux qui font à Anzère le plaisir d’y venir et ceci à tous les stades de leurs vies. En particulier, en haut du Pas de Maimbré, accompagnant cette année à l’école de ski mes petites filles, j’ai rencontré de jeunes parents qui venaient sur Anzère depuis leur enfance et qui avaient voulu y emmener à leur tour leur progéniture. La contrainte de ne pas trouver autour du Village, une offre avec l’école de ski suisse pour les tous petits et sans avoir à utiliser les services du télécabines, allait les inciter à aller dans d’autres stations aux prochaines fois. Reviendront-ils à Anzère quand leurs enfants seront plus grands. Avant que d’aller chercher de nouveaux visiteurs, n’importe-t-il pas de satisfaire les clients fidèles ?

Et si ensuite, la réussite de l’exploitation des installations couvrant le domaine skiable, de plus en plus coûteuse, passe sur une plus forte augmentation de la fréquentation de la station durant la saison enneigée, cela ne sera certainement pas résolu par la « promotion immobilière ». Les nouvelles générations ne peuvent se permettre de venir plusieurs semaines par an aux « sports d’hiver », ne serait-ce que parce que bien souvent ils partagent leurs congés avec la mer ou des visites dans leurs familles. Dans ces conditions l’achat d’une résidence à la montagne se justifie moins qu’il y a 20 ans ( à un moment où déjà l’immobilier coûtait moins cher à leurs budgets) et surtout si c’est pour venir y faire des sports de neige une semaine ou deux par an.

La location d’appartement est aussi bien moins prisée maintenant où les deux conjoints du couple travaillent et entendent profiter au maximum de cette semaine de neige. Ils recherchent donc de prestations hôtelières, ce qui se trouve en nombre manifestement insuffisant dans notre village, surtout si on compare cette offre avec celle dans les autres stations concurrentes du Valais. Dans ces conditions, le projet du groupe Maulin de venir y édifier de 1.500 à 3.000 lits chauds serait une aubaine, au moins pour une meilleure utilisation financière des installations du domaine skiable.

Il me semble dommage sur ce plan qu’un certain nombre de résidents « historiques » du Village ne soient pas favorables à une telle installation qui, immanquablement, apportera un accroissement de la fréquentation du domaine. Ils préféreraient à la fois avoir un domaine moins fréquenté mais ne sont pas prêts à payer des forfaits de 20% plus cher, ni à voir ceux-ci augmenter plus vite que l’inflation dans les années à venir.

Si donc des lits chauds doivent être trouvés à Anzère pour mieux accroître la fréquentation de la station au moment de la neige, c’est loin de passer par la promotion immobilière mais par une offre de services hôteliers bien plus importante. Que cclle-ci soit pérenne tout au long de l’année est une autre affaire que je développerais dans un prochain post.

jeudi 20 mars 2008

Gardons l'esprit "chalet" sur Chamossaire

Le quartier de Chamossaire à l’entrée d’Anzère se situe autour de la cote de 1450 m.

Un certain nombre de terrains restent à construire. Ces dernières années les constructeurs du village ont sur cette zone, pourtant classée « zone d’habitat collectif et d’hôtels » procédé exclusivement à l’édification de chalets individuels, ce que la commune a accepté. Dans le même temps des transactions ont eu lieu sur des chalets existant sur cette zone et construits parfois depuis plus de 20 ans.

Cette zone ensoleillée accueillait au tout début de la station une piste de ski où bon nombre de jeunes adultes, ont apprit à faire du ski, il y a plus de 20 ans. Cette zone et dans ces 5 dernières années a vu l’édification de chalets individuels et les opérateurs sur cette zone relativement plate on toujours « vendu » aux acquéreurs qu’ils se trouvaient ici dans une "zone de chalets de fait". Pour garder l’harmonie du paysage et de l’environnement actuel il semble important que la commune continue dans cette voie et réserve le solde de terrain de cette zone à la construction exclusive d’une demi-douzaine de chalets.

Revoir sur ces parcelles, d’ailleurs desservies par des voies privées de faible largeur, des autorisations pour la construction d’immeubles pour l’habitat collectif serait remettre en cause l’harmonie de la zone au détriment d’abord du village d’Anzère. Car dans ces conditions et de fait, ce serait se moquer de tous ceux à qui cette zone a été présentée comme une zone de chalets. Ils finiraient par quitter la station et seraient un très mauvais exemple pour tous ceux qui souhaiteraient venir y accueillir une villégiature dans le futur.

Voici  la cartographie de la zone faisant apparaître en verts les chalets et en orange les immeubles d’habitat collectif, en rouge l’hôtel du Chamossaire, de la Poste (en face de la chapelle) et des Rocailles. La déclivité faible de la zone centrale où restent des parcelles propres à la construction, montre que vouloir y édifier des immeubles de 11 m de haut conduirait inévitablement à un changement majeur et défavorable de l’aspect de cette zone, portail d’accueil de la station quand on arrive d'Ayent.



Et ceci concerne toute la population d’Anzère car c’est bien un contrat moral que la commune a envers eux et il ne faut surtout pas que sur cette zone, ceux qui veulent venir s’y installer et ceux qui y vivent, puissent penser que les promoteurs immobiliers peuvent impunément et n'importe quand ,ne tenir aucun compte de l’harmonie de la station. Et comment venir s’installer dans quelque endroit que ce soit ici, à la merci demain de voir s’élever devant sa porte ou sa fenêtre un « mur d’immeuble ». Des zones existent encore autour du télécabine pour y voir édifier de l’habitat collectif au cas où les programmes actuels en construction et les appartements du village à la revente se trouveraient en nombre insuffisant.

C’est bien toute la population du Village qui est concernée et qui doit être vigilant à ne pas laisser son environnement se dégrader.

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