lundi 30 novembre 2009

Loi sur le tourisme rejetée ! et maintenant pour Anzère ?

Une loi rejetée par la population par 75 % de votants ne peut avoir été une bonne loi. Au delà de ce que l’initiative populaire a réalisé que les citoyens ont eu le dernier mot, cette initiative a permis qu’un véritable débat s’ouvre par médias, réunions et internet interposés et les travers de la situation du tourisme en Valais ont été mis en lumière.

Parce que si la loi sur le tourisme voulait relancer la promotion du Valais et des régions touristiques sur un pied étatique, en augmentant les impôts pour ce faire, ce que les valaisans ont refusé, il n’empêche que le tourisme en Valais et en particulier sur Anzère a besoin d’être dopé.

D’abord parce que la situation économique et les habitudes de consommation de la clientèle potentielle ont changé considérablement ces 20 dernières années et qu’il importe d’en tenir compte. Nos concurrents touristiques le font et ne pas le faire ne peut qu’aggraver notre situation.

Je ne veux pas essayer de lancer un débat au travers des commentaires de ce blog qui est lu par une moyenne de 15 personnes par jour, je n’y suis jamais arrivé. Tout de même, vous pouvez le faire anonymement mais en commençant par prendre un compte chez blogger et donc un pseudo ce qui prend 5 minutes et qui est gratuit. Vous vous appellerez Ours ou Chouette, mais ce sera toujours la même personne sous un même pseudo, ce qui ne serait pas le cas si je vous laissais intervenir en tant qu’anonyme qui pourrait recouvrir des personnes différentes et perturber un vrai débat.

Pour revenir à Anzère et pour lancer le débat sur les incitations à mettre en place pour essayer de faire venir de nouveaux clients dans notre station en dehors des mois de la haute saison, je vais soumettre quelques pistes sur lesquelles vous pourriez réfléchir et sur lesquelles vous pouvez laisser un commentaire infirmatif ou affirmatif.

D’abord un « sort » à la collecte de la taxe de séjour et aux coûts de son recouvrement.Cet argument a été tout le long de la campagne pour le Oui à la loi, un des plus importants arguments. Je n’en connais pas le pourcentage par rapport aux encaissements, mais à Crans Montana, d’après les propres dires de J-M Cina c’étaient 300.000FCH que cela coûtait chaque année. Combien à Anzère où cela semble l’activité principale d’un certain nombre de personnel de l’Office de Tourisme ?

Déjà la réforme est inutile si l’on ne va pas au bout de la démarche et que l’on ne puisse pas, soit redéployer sur une autre activité nécessaire au développement du tourisme, l’employé chargé de le faire ou s’en séparer. Donc si c’est le cas je verrais bien déjà une forfaitisation de cette taxe sur les bases de l’année antérieure accompagnée d’une déclaration d’activité de l’année (pour calculer un nouveau forfait pour l’année suivante) pour tous les professionnels du tourisme. Cette taxe ne serait pas répercutée sur les clients, le prix des prestations devant en tenir compte.

En ce qui concerne les taxes de séjours payées par les clients venant en location d’appartements, je voudrais faire d’une pierre deux coups. L’offre à ce niveau manque de clarté vis à vis des clients et d’homogénéité. D’abord seuls ceux qui acceptent de louer leurs biens doivent être soumis à une taxe et ceux qui ne le louent pas, ne font que jouir de leur droit de propriété. Il faut déjà les remercier, ce sont aussi les plus gros clients des commerces de la station, eux, leurs familles et leurs amis. Pour les autres, faire d’une pierre deux coups, ce serait que l’office de tourisme et en fonction de critères d’équipements et d’entretien de l’appartement locatif, accorde un certain nombre d’étoiles (ou de sapins) afin que les éventuels clients sachent à quoi s’en tenir.

Pour obtenir d’une manière annuelle ce classement qui sera indispensable pour louer en dehors de la haute saison (par un phénomène de concurrence), les loueurs paieront un forfait égal au nombre de leurs lits adultes par le nombre de nuitées de la haute saison où l’on sait que tout est plein. Ces frais ne sont pas facturables aux clients mais doivent être compris dans le prix global de la prestation.

Le coût de la collecte d’une somme équivalente de TS coûte ainsi 10 fois moins cher pour une collecte égale et ce sont là des sommes ou des gens disponibles pour des actions plus productives.

En dehors de la période des sports d’hiver et même si certain d’entre eux y viennent durant cette période, les personnes qui peuvent y venir en villégiature sont pour la plupart, des retraités. Le fait de ne plus trouver à Anzère de pharmacie est péjoratif pour la station et il importe d’en ré-ouvrir une nouvelle dans les meilleurs délais. Ce n’est pour elle qu’une question d’exploitation. Il faut donc que la commune fasse tout, même avec des subventions pour sa ré-ouverture et l’argent public sera là, bien utilisé.

Son emplacement sur l’espace piétonnier est mauvais. Le mieux serait à la place de la Quincaillerie en face de la Coop, qui pourrait, elle, s’installer un peu plus haut sur la route d’Anzère sans dommage et aussi avec l’aide de la commune. Si dans le même temps, Coop abandonne sa parapharmacie pour la laisser à cette pharmacie pour aider à l’exploitation et pour une ouverture calquée sur ses horaires tout le monde sera gagnant. Tant le public, que la Coop, qui n’a plus de concurrent sur Anzère et qui ne fait pas flamber ses prix pour autant, car ce sont les mêmes qu’à Grimisuat ou Sion ou Conthey. Tous les commerçants d’Anzère seront aussi gagnant comme la commune, car tous y verront déjà une augmentation de la fréquentation du Village.

Que la Société de développement s’y attelle !

Merci de m’avoir lu.

La loi sur le tourisme rejetée par 75% des votants ! Et « notre » wellness-center ?

En ce 29 novembre dernier les valaisans ont rejeté la loi sur le tourisme par 75 % des votes exprimés, pas loin du sondage que j’avais mis en ligne sur ce blog, qui lui, donnait 71% de personnes contre, pour près de 40 votants !

Par contre il est d’abord certain qu’une telle initiative populaire qui ne touchait pourtant le porte-monnaie que moins d’un valaisan sur cinq a été un formidable élan pour que les citoyens débattent de cette loi. Ce qui n’aurait pas été le cas si cette initiative populaire n’avait pas été mis en place après le vote du Grand Conseil qui entérinait la loi.

En matière de tourisme, tout reste donc à faire, le problème reste entier de faire venir sur les 10 mois qui ne sont pas de la haute-saison, des personnes en villégiature sur Anzère. Un wellness-center pouvait être un attrait mais dans la mesure où il restait dans les limites du raisonnable tel que le projet existait lors de son lancement. C’est à dire pour un budget inférieur à 5 millions et les propriétaires de résidences secondaires avaient répondu à l’appel en promettant 1,5 millions de francs.

Tout ce qui est arrivé après a bien montré que le projet actuel n’était pas viable, mais ses initiateurs ne veulent pas regarder ce qui vient de se passer ces 3 dernières années. D’abord un projet qui va doubler de budget, une crise économique qui frappe toutes les économies mondiales et qui appauvrit nos clients, une structure privée qui souhaite organiser à l’emplacement de la piscine couverte un tel équipement, les hôtels d’Anzère qui développent leur propres installations, des normes de sécurité qui interdisent de mettre plus de personnes en même temps que le point mort d’exploitation, etc. Tout cela induit qu’aucun gestionnaire ne se présente pour gérer un tel paquebot !

Aujourd’hui la commune va devoir, si elle veut quand même lancer cet investissement, financer directement ou par emprunt, qu’elle va garantir, plus de 90% des travaux et surtout gérer en direct ou en supporter l’exploitation. L’exemple de Sierre, autrement plus important qu’Anzère, montre qu’une telle exploitation peut engendrer chaque année des pertes proches du million de francs. A Crans-Montana même et certainement pour des motifs similaires deux projets du même acabit ont été abandonnés.

Si cet investissement voit le jour et devient un fiasco, ce sont les ayentôt qui vont payer. Dans ces conditions et maintenant que le Conseil Communal et le Conseil Général ont accepté le financement de ce projet, ne serait-il pas normal que la population d’Ayent se prononce lors d’un référendum, sur son acceptation ou non d’un tel investissement par la commune. C’est quand même normal, sauf à croire les citoyens incapables de bonne gestion de leurs finances communales.

Je met en ligne un tel sondage auquel vous pourrez participer anonymement jusqu’au 15 janvier prochain. Merci de le faire.

Et de m’avoir lu.

Paperblog : Les meilleurs actualités issues des blogs