Voilà 55 minutes d'émission sur RTS Un dans Temps présent qui donne un éclairage valaisan sur l'Initiative populaire Weber acceptée par les suisses en février dernier. Quel est votre sentiment à ce sujet ?
Cette émission de
« Temps présent » sur RTS Un est édifiante et prête à
réflexion… politique. Car enfin si on en revient à un minimum de subsidiarité,
les cantons devraient avant toute chose être maîtres chez eux. Au moins quand
il s’agit d’organiser leur cadre de vie et sans que des gens extérieurs au
canton, fussent-ils suisses aient à imposer leurs avis.
Parce qu’enfin et quand on regarde ce reportage, depuis des
dizaines d’années, ce canton à l’origine plus rural que d’autres où la majeure
partie de ses richesses vives s’expatriait, avait trouvé jusque là un bon
modèle économique afin de garder ses habitants sur place en leur donnant du
travail. Est-ce bien raisonnable de tout remettre en question ? Y a-t-il
un meilleur plan pour un meilleur avenir à tous ces gens là ? Je ne le
crois pas et ce n’est pas Monsieur Weber qui en a un lui.
Quand on l’interroge et après un moment de réflexion, preuve
que ce n’est pas quelque chose qui est discuté tous les jours dans son équipe,
Hans Weber concède qu’un appartement qui serait loué à des touristes 100 jours
par an pourrait se voir accepté en tant que résidence secondaire. Qu’est-ce que
cela veut dire de louer une résidence secondaire 100 jours par an ? En ce
qui me concerne cela ne veut rien dire. C’est proprement impossible
économiquement et irréalisable. Surtout si les 265 jours qui reste le
propriétaire voulait en profiter un peu.
Voyons cela d’un peu plus près. 100 jours cela fait 14
semaines. Dans les stations valaisannes que nous présentent ce reportage, la
haute saison c’est 10 jours à Noël, 15 jours au mois de février et 15 jours en
été (et encore pas au même tarif), cela fait sauf si j’ai mal fait mes calculs
40 jours. Il en manque 60, c’est à dire deux mois ! Cela pour l’aspect
purement mathématique. Et si à la fin de l’année ces 100 jours ne sont pas
atteints, qu’est-ce qui se passe ? La prison ?
Parce que louer un appartement c’est bien joli, mais ce n’est pas aussi rapide que de le dire. Il faut d’abord le commercialiser, puis le rendre « propre » à la location, accueillir les arrivants et leur donner quittance de leur départ. Mais plus encore il faut faire un grand ménage dans l’appartement et ceci en quelques heures dans le samedi après-midi. Faire chambre et salle de bains, c’est jouable pour des professionnels entraînés, mais un appartement c’est aussi une cuisine avec fours, lave-vaisselle, frigo, fourneaux, équipement ménager etc et là, la nourriture et ses déchets entrent en jeu. Il faut pourtant car c’est contractuel que l’occupant qui arrive dans l’après-midi trouve tout à l’état neuf. Propreté et hygiène suisse obligent. Et ces personnes simplement déjà en charge de ce tour de force doivent être là, s’il y a un client mais « libre » s’il n’y en a pas.
Parce que louer un appartement c’est bien joli, mais ce n’est pas aussi rapide que de le dire. Il faut d’abord le commercialiser, puis le rendre « propre » à la location, accueillir les arrivants et leur donner quittance de leur départ. Mais plus encore il faut faire un grand ménage dans l’appartement et ceci en quelques heures dans le samedi après-midi. Faire chambre et salle de bains, c’est jouable pour des professionnels entraînés, mais un appartement c’est aussi une cuisine avec fours, lave-vaisselle, frigo, fourneaux, équipement ménager etc et là, la nourriture et ses déchets entrent en jeu. Il faut pourtant car c’est contractuel que l’occupant qui arrive dans l’après-midi trouve tout à l’état neuf. Propreté et hygiène suisse obligent. Et ces personnes simplement déjà en charge de ce tour de force doivent être là, s’il y a un client mais « libre » s’il n’y en a pas.
Quand tout cela implique des frais, surtout si l’on passe
par une agence (qui ne saurait garantir en dehors de ces 40 jours quoique ce
soit) il ne reste pratiquement plus rien pour « payer le bien ». Et
surtout pour ne pas atteindre ces 100 jours fatidiques. Tout cela va-t-il vous
inciter à acquérir une résidence secondaire dans le Valais, ou bien au
contraire allez-vous tout faire pour éviter cette source d’emmerdes ? Et
aller tout suisse que vous êtes ou autres ressortissants de l’UE, sous d’autres
cieux.
Alors M. Weber nous dit que le Valais n’a qu’à développer
son tourisme. Yaka faukon ! Parce que, à cette bonne idée M. Weber les
valaisans n’y avaient pas pensé. Si à part quelques hôtels élitistes à 5
étoiles dans quelques stations huppées, l’hôtellerie de masse n’a plus d’avenir
et quoiqu’en dise M. Weber. Cela « ne passe plus » ! Comme on a
pu le voir avec cette hôtelière de Crans Montana. Et ceci n’en déplaise à
l’UNIA par suite des niveaux de salaires en Suisse et la concurrence avec
d’autres places comme dans d’autres pays de l’UE pour ne parler que de cet
environnement qui pourtant devient mondial. La flotte française des
croisièristes et le France était son fleuron a bien disparue pour la même
raison. Allons nous être obligé de faire venir des saisonniers des Philippines
pour l’hôtellerie de montagne pour rester concurrentiel ?
C’est bien pour cela que l’équilibre atteint jusqu’ici en
Valais en construisant des résidences secondaires est le meilleur modèle
possible. Des métiers du bâtiment et des milliers de places d’apprentissage
préparent un avenir équilibré et radieux pour les valaisans. Que le produit de
la vente des terres permet aussi à des familles de non seulement doter leurs
jeunes mais de leur permet de créer des entreprises dans leurs villages
ancestraux, c’est encore mieux. La Lex Weber le permet-elle ou bien remet tout
cet équilibre en question ? Vaut-il mieux pour le Valais recevoir 2.000
nouveaux résidents fortunés ou 2.000 nouveaux faux requérants d’asiles, sans
droits mais que la Suisse ne sait plus renvoyer et où d’ailleurs ?
Que penseraient ces genevois prompts à voter pour discuter
de la manière qu’auraient trouvée les valaisans pour garder une activité dans
leurs villages si les valaisans et beaucoup d’autres suisses avec eux votaient
pour que les requérants d’asile entrés par Genève soient logés par milliers sur
des barges amarrées dans le port de Genève ? Bons sentiments ou pas bons
sentiments.
Et je n’ai pas parlé de la simple atteinte aux droits de la
propriété individuelle. Est-ce un Droit de L’Homme ? Et si avec un recours
auprès de cet organisme qui pensait se prévaloir de revenir sur l’interdiction
d’élever des minarets, la Lex Weber ne trouvait plus à s’appliquer ? Pour
rester plus sérieux et même si la « spéculation » immobilière fait
des millionnaires chez ceux qui prennent des risques, cette Lex Weber doit déjà
voir son application exclue du canton du Valais. Quand 75 % de la population
votante du canton est contre c’est forcément et déjà là, une mauvaise loi.
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