mercredi 26 mars 2008

Une solution pour changer le Village d’Anzère ?

Il faut libéraliser la vente immobilière aux étrangers en station touristique !

La première raison à cela et en particulier sur Anzère, c’est l’état de la station et l’histoire de ces 30 dernières années. La voie prise ne marche pas! De mon point de vue, Anzère se meurt et les immeubles ne sont pas entretenus comme ils devraient l’être. A qui la faute ? Pour quelle raison constatons-nous cet état de fait ?

Je ne l’ai pas connu mais ceux qui sont sur Anzère depuis l’origine de la station me l’ont dit. Avant il y avait une vie importante sur le Village et cette vie disparaît tous les ans un peu plus. Avant il y avait, entre autres, une piscine couverte, fermée depuis longtemps, des groupes pour diverses activités et même un club de curling. Et je ne parle pas des commerces qui ferment, chaque année un peu plus et ce, au delà du phénomène de fermeture des petits commerces en général.

Quelle serait la cause de cette désaffection ? Je pense que "qui n’avance pas recule" et qu’à Anzère les choses n’ont pas évolué comme elles auraient pu le faire. Je pense qu’une des causes est la restriction de vente de biens immobiliers aux étrangers. Lorsque l’on achète un bien immobilier, c’est souvent un investissement important et au delà de pouvoir le louer ou d’en profiter, l’intérêt général de cette opération est dans la plus-value normale escomptée. Or je peux dire qu’à Anzère cette plus-value n’existe pas. Il s’agirait plutôt de subir des moins values, c’est à dire qu’en francs constants, le prix a baissé. Est-ce normal qu’un bien immobilier acheté 250.000 FCH en 1985 soit revendu en 2005, c’est à dire 20 ans plus tard, 200.000 FCH ? Cela conduit depuis des dizaines d’années, à ce que des propriétaires, plutôt que de vendre à perte, préfèrent conserver leurs biens. Même sans y aller, ni les louer d’ailleurs, mais en y investissant que le strict minimum en attendant une hypothétique "remontée" des prix sauf si.... alors, leurs biens ne valent plus rien!

Car cet "immobilisme" a surtout une conséquence, celle que le parc immobilier vieillit et bien sur, la station d’Anzère avec ! Lorsqu’il y a un marché actif, à chaque nouvel arrivant, il y a bien souvent remise à neuf du bien et avec un roulement c’est tout le parc qui change d’aspect au fil des années. De nouveaux propriétaires, majoritaires alors en AG vont refaire les accès et embellir au goût du jour. Ici, ce à quoi l’on assiste, c’est au spectacle d'un parc immobilier ancien, qui devient obsolète pour vraiment intéresser une clientèle nouvelle. Et à côté de nouvelles constructions, à des prix au mètre carré parfois de plus du double pour les nouveaux "entrants". Dans ces conditions, sauf à bientôt démolir les anciens immeubles que l’on n’a pas su entretenir, cela donne immanquablement un aspect vieillot à la station, ce qui lui est globalement défavorable.

Il faut donc, tirant les conséquences de ces 30 dernières années, relancer le marché de l’immobilier ancien sur Anzère afin, s’il n’est pas trop tard, de refaire une beauté à notre village et par contrecoup de relancer toutes ces activités perdues, pour le bien de toute la collectivité. Pour ce faire il n’y a pas besoin d’argent public, qui pourrait être demandé à des contribuables qui ne sont pas disposés à financer une croissance qu’ils réfutent, mais d’ouvrir le marché immobilier d’Anzère Village à la clientèle étrangère pour "puiser" dans sa diversité.

Car pour Anzère, en particulier, par la diversité plus importante de ces résidents même occasionnels, cela aurait l’avantage d’étaler tout au long de l’année les périodes de fréquentation de notre station. En effet, même si ces biens immobiliers restaient des résidences secondaires, elles seraient occupées par des ressortissants de pays voisins qui n’ont pas forcément les mêmes dates de vacances que sur le territoire suisse. Ces résidences secondaires pourraient aussi être utilisées par des personnes retraitées qui viendraient y passer, en dehors de la saison de neige souvent évitée par ces personnes pour des problèmes liés à leurs difficultés à se déplacer, une grande partie de leur villégiature.

On voit bien qu’avoir réservé aux seules personnes domiciliées en Suisse, la capacité d’acquérir un quota trop important de biens immobiliers sur Anzère – actuellement d’après certaines informations ce sont près de 80% des propriétaires du parc immobilier de la station qui sont suisses – ne « fluidifie » pas assez le marché de l’ancien, ni ne dynamise pas assez non plus le neuf, d’ailleurs. Une telle décision conduirait immanquablement et sans argent public, à l’amélioration « mécanique » des vieux immeubles de la station et serait le vrai point de départ de la « relance » du Village.

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