dimanche 6 avril 2008

Réflexions sur l'air du temps

A l'occasion des fêtes de Pâques, un groupe d'anciens propriétaires de chalets d'Anzère s'est retrouvé pour évoquer les souvenirs des premières années et aussi l'avenir de la station que nous aimons tous.
Au fil des discussions, un constat est ressorti et sans être nostalgique du "bon vieux temps", l'ensemble des personnes a reconnu qu'Anzère avait plus perdu que gagné en agrandissant son parc immobilier.

Nous regrettons tous la disparition de la piste du Chamossaire, idéale pour les débutants et qui animait le bas de la station. Aujourd'hui, certaines familles avec de jeunes enfants, renoncent à skier sur Anzère et passent la journée à Crans ou à Nendaz.
Ne serait-il pas envisageable d'aménager sur la piste du village, jugée trop raide pour les petits, une zone intermédiaire comme c'était le cas sur le Chamossaire?
Pour encourager les familles à reprendre le chemin du Pas de Maimbré, pourquoi ne pas créer un forfait deux zones avec un prix pour les usagers de la piste de la Cuvette. Le système de remontée n'est pas du tout satisfaisant et décourage de nombreux enfants. Pourrait-on installer un tapis roulant ou un câble avec des poignées?
Une buvette avec un coin-jeux et boissons chaudes au bas de la piste serait appréciée de tous.
Le télésiège de Tsalan manque aussi car il équilibrait le trafic au village et amenait les skieurs au coeur du domaine. Sans oublier le plaisir de rentrer à ski au chalet à travers champs sans buter sur des chantiers, que nous supportons depuis des décennies, même en hiver.
La piste de fond du Parcours Vita n'est hélas plus qu'un lointain souvenir.

Que dire de la fermeture de la Piscine Couverte et de la chaleureuse ambiance lors des concours de natation à la piscine extérieure, lieu qui risque de disparaître à son tour.

N'oublions pas la perte des commerces de qualité et surtout de la pharmacie, présence indispensable pour une station de cette envergure. Tous ces commerçants étaient l'âme du village et participaient à toutes les manifestations. Ils rendaient la place conviviale et accueillante.
Merci à ceux qui persévèrent, encourageons leurs activités en fréquentant leurs boutiques. Avis à tous.
Nous comprenons très bien que la société a changé et que les habitudes de vie et de consommation aussi, mais Anzère ne doit pas être seulement une "cité-dortoirs".
Les citadins qui décident d'acheter en montagne ne veulent pas retrouver la ville qu'ils viennent de quitter mais ont envie de respirer l'air pur et de pouvoir se promener sur des sentiers, sans danger.
Nous ne voulons pas être négatifs, mais les futurs grands projets immobiliers nous inquiètent car les problèmes d'accès et de circulation vont créer de fortes nuisances à l'ensemble des résidents.

Nous faisons ces observations parce que nous aimons notre station et désirons qu'elle reste attractive pour tous, petits et grands.
Nous restons optimistes car tout problème a sa solution, mais mérite qu'on y réfléchisse à plusieurs, élus, associations et citoyens.

Nous apprécions le bon fonctionnement des remontées mécaniques et remercions le personnel pour l'entretien performant des pistes par tous les temps. Nous profitons également de féliciter l'équipe de la navette, un atout pour modérer le trafic mais surtout pour les usagers de profiter d'un transport sûr et efficace.

Nous avions besoin d'écrire ces propos pour qu'ils ne restent pas seulement des paroles de "café du commerce" mais puissent apporter une réflexion positive et constructive pour l'avenir d'Anzère.

Jean et Christine Zurcher-Hosennen

2 commentaires:

Pierre MICHON a dit…

Merci tout d'abord Christine et Jean pour cette évocation de souvenirs et souhaits pour le devenir d'Anzère.
Je ne sais pas pour ma part si les futurs grands projets seront facteurs de nuisance ou de développement harmonieux pour notre station, mais je crois que se sentir bien quelque part est d'abord fait de plein de petites choses.
Qui peut résider sur une longue période à Anzère si ce ne sont les retraités qui ont moins d'attaches "en ville". Pour cette population - et même si les pharmaciens des environs se plient en quatre pour trouver à ce manque des solutions de substitution - la pharmacie sur place est une garantie morale indispensable pour eux.
Il est certain comme vous le dites que le problème que pose l'initiation au ski des tous petits sur Anzère n'est pas satisfaisant et de jeunes familles, portant attachées à Anzère, vont sur d'autres stations. La piste de ski de fond est aussi un "basique" d'une station de sports d'hiver.
Une autre chose me chiffonne en ce qui concerne l'environnement, ce sont des tags qui persistent et les locaux de collectes des ordures qui ne sont pas à la hauteur de la Suisse tout simplement. Dans un village de chalets, tous ces édicules devraient avoir l'aspect chalet et non celui de béton qui s'effrite et être formatés pour ne pas déborder, que ce soit en saison ou hors saison.
Toutes ces mises au point sont négligeables en terme budgétaire, mais participent à ce que ceux qui ont choisi de résider à Anzère s'y sentent bien.
Gageons que ce blog puisse ouvrir le dialogue entre les résidents et les collectivités locales en charge de ces ajustements.

Christi a dit…

Qui sait où en est la décision de lancement du wellness-center d'Anzère que l'ASPA voulait voir édifier ?

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