C’est fou ce que le temps qui passe permet d’éclairer l’avenir et aider à y voir plus clair dans la prospective pour notre station. Quels enseignements tirer de tout ce que l’on vient de vivre ces dernières années, dont la dernière en date, l’initiative Weber contre le développement des résidences secondaires.
Bien sur il y a des chiffres que j’ignore mais j’ai encore mes yeux pour voir. Et j’essaye de réfléchir sans aucun a-priori sur ce que pourrait être demain. Parce que sans pari sur l’avenir, une chose est sûre, c’est que demain ne sera pas heureux pour beaucoup. Encore ne faut-il pas se tromper.
Je ne vais pas postuler que les sports d’hiver ne sont pas un des devenir d’Anzère, mais il me semble que l’on peut penser que si Anzère n’a que les sports d’hiver, notre station n’arrivera pas à passer l’épaule. Cette année où l’enneigement a été exceptionnel, je n’avais jamais vu depuis les 6 années où j’habite ici, aussi peu de monde dans la station pour la période de haute-saison. Et ne parlons pas de la moyenne saison. Et pourtant le Spa et Wellness Center était ouvert. D’ailleurs en prévision de son ouverture et des difficultés de stationnement dans la station, notre Conseil communal avait même été jusqu’à faire un nouveau plan de circulation en 2010. Heureusement que cette expérience a été vite avortée. Il n’y en a pas eu besoin.
Il semblerait donc que si la demande se restreint globalement pour des sports d’hiver et parmi une clientèle argentée, Anzère ne pourra pas lutter sur ce plan avec les autres stations qui ont des domaines skiables déjà installés et de plus grandes importances sur le seul canton du Valais.
Il apparaît donc bien que si Anzère, cité alpine, ne cherche pas ailleurs que dans les seuls sports d’hiver pour vivre, il en sera fait de son futur. Sur les années passées et quand j’avais défendu qu’il importait de relancer la liaison par voie de câble entre Anzère et Crans-Montana, j’avais bien précisé que cette liaison ne devait pas se limiter aux seuls accès aux domaines skiables, mais faire communiquer toute l’année les deux stations. Une liaison par dessus la Plaine Morte vers Lenk aurait eu à n’en pas douter un retentissement mondial.
Car ce qui importe, c’est de créer de telles attractions, afin d’attirer les visiteurs du monde entier pour quelques jours à admirer notre exceptionnel panorama et y dépenser de l’argent. Alors j’en viens à me demander, alors que dans le même temps ceux de Crans-Montana-Aminona ne tiennent manifestement pas à entrer en matière à ce sujet, s’il n’y a pas, en définitive, mieux à faire.
Et pourquoi pas une attraction mondiale dans une liaison, par dessus le Wildhorn entre Anzère et le Lauental? Le glacier fond et s’il faut attendre 10.000 ans pour le revoir en glace, cela se fera sans moi et… sans vous aussi d’ailleurs ! La liaison Anzère-Wildhorn pour y faire du ski d’été, c’est mort aussi de ce fait, mais les panoramas sont toujours là et aussi le trekking qui reste de plus en plus en vogue, car plus populaire, ce qui n’est pas une mauvaise chose au moment où les priorités du plus grand nombre sont à moins de dépenses comme on le voit.
Je trouve donc qu’une liaison par dessus le Wildhorn vers le Lauental et Gstaad deviendrait à n’en pas douter une attraction mondiale et visiter les Alpes suisses du Valais obligerait à une étape à Anzère ou dans le Lauental (pour les gens du Nord), afin de profiter dans des conditions pécuniaires acceptables d’un premier « survol » de quelques heures de ce massif alpin. La liaison pourrait d’ailleurs partir du Pas de Maimbré, du coté d’Anzère et qui sait déjà fonctionner, s’il y a des clients, toute l’année.
De chaque coté du Wildhorn, ce serait invariablement le renouveau de l’hôtellerie et ces deux stations seraient durant toute l’année et au delà du seul coup d’œil de ceux qui n’ont que quelques jours à nous accorder, des étapes de renommées mondiales pour les amateurs de trek et sans avoir besoin d’aller dans l’Himalaya. Le « Spa et Wellness » trouverait alors toute sa pertinence, comme accompagnement de ces activités tout au long de l’année, car ce ne peut pas – du moins c’est mon avis – devenir à lui seul une finalité comme on va le voir bien vite.
Ce sera aussi par l’irrigation d’une masse importante de visiteurs tout au long de l’année, le renouveau des commerces comme ceux de la restauration en particulier mais plus encore, tant l’affluence de monde permet toutes les audaces.
Combien coûterait une telle liaison ? Mais elle pourrait largement être subventionnée par les cantons de Berne et du Valais. Il va bien falloir que ceux qui pensent le futur des habitants, en commençant par ceux du Valais qui prévoient, à cause de l’initiative sur les résidences secondaires, une baisse du secteur du tourisme, innovent.
Quel est votre avis ?
2 commentaires:
Alors quoi de neuf 3 ans après ?
Que d'autres stations de montagne et du Jura ou de Vaud mettent déjà en place des "animations" consistant à donner le frisson de la haute montagne sur des passerelles de liaison. Pourquoi ? Simplement pour évoluer d'un tourisme purement tourné vers les sports d'hiver à une fréquentation qui ne devra être qu'annuelle.
Alors, cette liaison permanente entre Anzère, Crans et au delà de la Plaine morte vers le canton de Berne, c'est pour quand Messieurs les décideurs ? Parce que tout le reste ce sera emplâtre sur une jambe de bois, simple manœuvre de retardement.
Il faut faire venir tout le nouveau tourisme par une attraction mondiale ! Et toute l'année. Nous avons déjà le début des infrastructures suffisantes. Et le savoir faire. Il ne manque plus que le culot et l'esprit d'entreprise qui va avec.
Encore d’actualité mon discours de 2012 !
A ceci près que la pandémie nous touchant, vouloir faire travailler les hôtels et restaurant d’Anzère ou autres commerces non essentiels n’est pas pour le moment à l’ordre du jour ... Mais demain ?
La Commune d’Ayent et quand je dis la commune, je veux dire nos impôts, ne pourront indéfiniment boucher les trous à coups de centaines de milliers de francs, qui du télécabine, du wellness-center etc. Où est d’ailleurs le rôle de nos instances collectives ? Se substituer à l’entrepreneuriat privé ou bien d’investir sur le long terme dans un environnement touristico-économique pour, justement que les initiatives individuelles puissent s’épanouir ?
Et cet investissement au retentissement mondial est à étudier.
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