samedi 26 septembre 2009

Le Conseiller d’Etat J-M Cina est venu à Ayent le vendredi 25 septembre 2009 exposer son projet de loi sur le tourisme en Valais.



Ce projet de loi accepté d’ores et déjà par le Conseil d’Etat valaisan est proposé à la votation populaire le 29 novembre prochain. Pour que les choses soient plus claires je vais, dans cet article, simplement relater l’exercice auquel s’est prêté M. Cina hier au soir à la salle de Gymnastique de St Romain sur la commune d’Ayent. Réservant dans un article postérieur, mes remarques et réflexions sur un sujet sur lequel, comme beaucoup d’entre vous, je suis parfaitement concerné.

Devant un parterre d’auditeurs des communes d’Arbaz, Ayent, Grimisuat et Saviese et auquel assistaient nombre d’élus locaux, Monsieur le Conseiller d’Etat en charge de l’économie et du Tourisme dans notre canton nous a, en toute franchise, développé son projet qu’il mûrit de puis plus de 7 ans et qui sera soumis au peuple à la fin de l’année. A aucun moment dans l’exposé qui a été fait ni durant le débat qui a suivi, il n’a cherché à travestir la réalité qu’il vise pour demain et ce, avec conviction, passion et franchise.

Si je vais essayer d’être aussi précis que je peux l’être en vous faisant cette relation, il se peut que j’ai mal compris certains chiffres ou informations et je suis prêt bien sur, sur la contradiction éventuelle qui pourrait m’en être faite, par lui-même ou un autre auditeur, de corriger cet article.

L’exposé à commencé par un sorte d’état des lieux qui montrait qu’à la dernière année étudiée le Valais avait compté 4 millions de nuitées hôtelières pour 26 millions au Tyrol et environ 5 millions dans les Grisons. Que par ailleurs les recettes tirées du tourisme en Valais contribuaient pour 3 milliards de F et 25% du PIB du canton. Si la promotion du Valais avait un budget de 5 millions de F, celui de la ville de Zürich à lui seul était de 10 millions de F.

Le projet visant principalement à augmenter ce budget de mise en valeur des atouts touristiques de notre canton dans le reste de la Confédération et à l’étranger, il devrait donc croître de manière très importante afin de renforcer encore ce qui est une des principales ressources de notre canton. La création de cette nouvelle manière de faire permettrait en particulier de mieux fédérer des projets disparates, évitant les « doublons » et communiquant sur des « produits » demandés par le tourisme actuel.

Jusqu’à maintenant les recettes alimentant le fonds de développement du tourisme en Valais, provenaient principalement des taxes payées par nos hôtes lors de leurs séjours dans notre canton. La collecte de ces taxes était très onéreuse et à titre indicatif, la communauté de commune de Crans Montana payait ces dernières années 300.000 F par an pour faire effectuer cette collecte de taxe de séjour. C’est dire si le bilan de cette taxe et de sa collecte était mauvais et qu’il fallait la réformer.

La nouvelle loi propose de remplacer cette taxe de séjour ainsi que la taxe d’hébergement par une nouvelle taxe payée par tous ceux qui peuvent offrir potentiellement des prestations touristiques que sont les hôtels et la parahôtellerie, les résidences secondaires et les campings.
Cette taxe étant assise sur les surfaces des biens avec des coefficients différents de 1 pour l’hôtellerie, 0,5 pour les résidences secondaires et de 0,1 pour les campings, ces chiffres étant aussi pondérés tant par les communes que par les régions touristiques sur lesquels sont implantés ces biens.

Rentre donc en ligne de compte la notion de région touristique et si sa définition est arrêté par cette nouvelle loi à un chiffre minimum de 5 millions de F de collecte de taxes au minimum sur celle-ci, elles se feront par la libre organisation des communes. Ces recettes donnant un budget de promotion équivalent seront à disposition de sociétés anonymes à constituer où l’Etat et les collectivités locales ne pourront avoir plus de 49 % du capital et où la majorité de ce capital sera détenue par les acteurs du tourisme eux-mêmes.

Les mayens et les cabanes de chasse non accessibles toute l’année et ne disposant pas des caractéristiques propres à être offertes au tourisme ne sont pas pris en compte comme assiette de cette nouvelle taxe.

C’est donc un budget de plus de 54 millions de F qui est attendu pour la future promotion touristique en Valais, sachant que l’Etat du Valais donnerait alors directement 10 millions de cette somme.

Si ce sera l’Etat du Valais et son département du tourisme qui valideront et homologueront les contours des dites régions et leurs budgets, ces associations devront être mis en place par les communes et les acteurs du tourisme de ces régions, entre eux.

M. Cina a présenté différents exemples de calcul pour cette taxe et son impact sur les activités hôtelières. Manifestement les établissements avec forts taux de remplissage étaient gagnants sur la nouvelle loi et il a montré qu’en dehors de ces établissements spécialisés, les taxes sur les résidences secondaires étaient souvent acceptables, surtout que celles-ci par la mise en valeur des dites régions augmenteraient mécaniquement la valeur de ces biens immobiliers dans des proportions au moins équivalentes.

A une question posée dans la salle il a bien sur indiqué que les montants de cette taxe devant être établis à posteriori à l’acceptation de la loi, les électeurs auraient à se prononcer sans savoir quels seraient les taux appliqués et donc les montants que les personnes intéressées auraient à payer.

Il a aussi indiqué que ce sont 90.000 résidences secondaires qui existent en Valais actuellement, dont 22.000 appartenant à des valaisans et 68.000 à des étrangers au canton ou à la confédération.

M. Cina pense qu’il aura encore personnellement 2 ans de travail sur ce sujet, après la promulgation de la loi, pour parfaire sa mise en place, en particulier dans l’aide à la structuration du canton en régions touristiques et que d’ici à la votation du 29 novembre prochain il lui appartenait de présenter personnellement au plus grand nombre d’électeurs, cette nouvelle loi, comme il le faisait ce soir. C’est tout à son honneur et nous l’en remercions.

Cet exposé et ce débat avec la salle se sont achevés par la remise à l’orateur, par le Président de la commune d’Ayent, M. Marco Aymon, de cadeaux comprenant les produits de notre terroir et par un vin d’honneur où l’ensemble des présents étaient conviés.

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